L’Etat perpétue l’inacceptable massacre d’animaux sauvages considérés comme nuisibles.

Publié le 7 août 2023

Le 3 août 2023 et malgré une opposition massive lors de la consultation publique, le ministère de la transition écologique a publié, dans sa version initiale, l’arrêté fixant la liste des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD) dans chaque département.

Pour la Moselle, l'arrêté classe 6 espèces comme ESOD : le renard, la fouine, le corbeau freux, la corneille noire, la pie bavarde et l'étourneau sansonnet.
Leurs modalités de destruction sont définies comme suit :

les renards pourront être
- piégés ou déterrés toute l'année dans tout le département
- tirés du 1er février au 31 mars dans tout le département et au delà du 31 mars sur les terrains consacrés à l'élevage avicole
les fouines pourront être
- piégées toute l'année dans un rayon de 250 mètres autour des élevages avicoles
- piégées toute l'année dans un rayon de 250 mètres autour des enclos de pré-lâcher de petit gibier et sur les territoires des GIC petit gibier (GIC = Groupement d'intérêt cynégétique)
- tirées, hors des zones urbanisées, entre le 1er février et le 31 mars
les corbeaux freux et corneilles pourront être
- piégés toute l'année et dans tout le département
- tirés jusqu'au 31 juillet
les pies pourront être
- piégées toute l'année dans les vergers, les cultures maraîchères, autour des enclos de pré-lâcher de petit gibier et sur les territoires des GIC petit gibier
- tirées jusqu'au 31 juillet dans les vergers, les cultures maraîchères, autour des enclos de pré-lâcher de petit gibier et sur les territoires des GIC petit gibier
les étourneaux pourront être
- piégées toute l'année dans tout le département
- tirées toute l'année dans les vergers, les cultures maraîchères, les vignes et dans un rayon de 250 mètres autour des installations de stockage de l'ensilage

Malgré la forte mobilisation lors de la consultation publique (plus de 70% d'avis défavorables parmi les 49000 avis exprimés), malgré l'absence d'efficacité des destructions (tous les ans, chasseurs et piégeurs massacrent à qui mieux mieux les ESOD et, tous les ans, les agriculteurs se plaignent de dégâts en augmentation), le gouvernement a choisi d'écouter les chasseurs et de reconduire le massacre.

Dans un contexte de déclin inquiétant de la biodiversité, il serait pourtant grand temps que la fausse solution de la destruction systématique soit abandonnée et que les solutions non létales soient privilégiées. Comme le dit notre Président, Allain Bougrain Dubourg : « Quand l'homme sera seul avec son bétail à tenter de survivre sur une planète surchauffée, il sera trop tard pour réaliser que la biodiversité n’était pas là pour décorer. »

L’Etat perpétue l’inacceptable massacre d’animaux sauvages considérés comme nuisibles.

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